Pour apprendre à parler « cuir », quelques mots de vocabulaire se révèlent nécessaires : fleur, velours, pigment, aniline, sont des mots poétiques, mais que dissimulent ces termes imagés ?
Vous allez voir que, comme souvent, ils proviennent des étapes de transformation de la matière noble.
Traditionnellement, les cuirs sont fabriqués à partir de peaux d'animaux à poils.
En voici les caractéristiques principales :
D'autres animaux, plus exotiques, sont utilisés pour fabriquer des cuirs comme l'antilope, l'autruche, le crocodile, mais aussi des poissons dont le requin, le lézard et autres serpents.
Les deux côtés de la peau peuvent s'utiliser pour fabriquer un cuir.
On considère cette partie comme la plus noble du cuir. Plusieurs traitements possibles de ce côté.
Il y a, d'abord, le cuir « pleine fleur » qui est celui qui conserve toute la surface et le grain d'origine. Le cuir est donc plus souple et plus résistant, mais aussi plus précieux et plus coûteux.
Lorsque la partie supérieure a été retirée, on parle de fleur sciée. Le cuir a été traité en diminuant l'épaisseur de la peau tout en conservant le côté fleur. Le cuir est plus fin et un peu moins résistant.
On peut également réaliser le nubuck en ponçant finement la fleur du cuir pour obtenir un velours très doux.
Enfin, le cuir fleur corrigée s'obtient également par ponçage de la fleur, cette fois pour régulariser son aspect et supprimer les défauts superficiels.
C'est la partie inférieure, côté chair, de la peau. La qualité du cuir utilisé est toujours indiquée dans les descriptifs.
En effet, les traitements apportés à la croûte de cuir peuvent obtenir des aspects proches de celui de la fleur. Ainsi on retrouve de ce côté, le cuir « velours » ou « daim ».
Cette fois, c'est l'envers du cuir, le côté interne, qui est poncé pour donner à la croûte de cuir un fini velouté. Lorsque l'on obtient une finition de cuir souple, on parle de cuir suédé.
Les peaux sont, tout d'abord, tannées. C'est-à-dire qu'elles sont transformées en cuir grâce à des tanins.
La plupart du temps, le tannage est minéral ou chimique. Vous avez peut être entendu parler de cuir végétal. Ce n'est en aucun cas, un cuir issu de végétaux mais bien un cuir obtenu depuis des tannins végétaux. Ce traitement reste encore rare et coûteux.
Le finissage, quant à lui, confère au cuir sa couleur, sa souplesse et son grain. Le traitement qui consiste à conserver la pleine fleur d'une peau et à la teinter dans la masse donne les cuirs plongés ou anilines.
Ce finissage permet de respecter au mieux une peau de qualité. En revanche, ce sont des cuirs fragiles, très sensibles à l'eau notamment.
Pour la fleur corrigée, appelée aussi semi aniline, les imperfections sont poncées. Le cuir est ensuite teinté et protégé en surface.
Lorsque l'on souhaite conserver et accentuer un grain de cuir régulier pour un effet texturé, on réalise un traitement à la vapeur qui gonfle le grain, on parle de cuir foulonné.
Enfin, le cuir peut être pigmenté avec une ou plusieurs couches de colorants opaques qui masquent les imperfections et rendent le cuir plus résistant.
Mais pour votre cuir préféré, rien ne remplacera sa patine. Vous savez, la façon dont le cuir de votre blouson va vieillir.
La façon dont les plis vont plus ou moins marquer, les évolutions de sa teinte.