Visuel header blog

Blouson en cuir, quels sont les différents types de cuir ?

visuel-article-types-de-cuirs

Pour apprendre à parler « cuir », quelques mots de vocabulaire se révèlent nécessaires : fleur, velours, pigment, aniline, sont des mots poétiques, mais que dissimulent ces termes imagés ? 
Vous allez voir que, comme souvent, ils proviennent des étapes de transformation de la matière noble. 


Il était une fois, une peau

Traditionnellement, les cuirs sont fabriqués à partir de peaux d'animaux à poils. 
En voici les caractéristiques principales :

  • L'agneau donne un cuir souple, fin et lisse. 
  • De même que le mouton dont la peau est, cependant, plus épaisse. Si l'on conserve la laine de mouton, on parle alors de shearling ou mouton retourné qui permet de réaliser des blousons très chauds. 
  • Le veau est également un cuir lisse et souple qui évolue en fonction des traitements et des tannages, que nous évoquerons dans la suite de cet article. 
  • La vachette et le buffle, sont utilisés, quant à eux, pour des blousons d'allure plus brute, dont on aime l'aspect patiné qu'ils prennent en vieillissant. 
  • Comme il ne se plie pas et qu'il est très souple, le cuir de chèvre, quant à lui, s'utilise principalement pour les petits blousons en velours. 
  • Le cuir de porc, très résistant, permet plus de fantaisie et un rapport qualité / prix intéressant pour les petits budgets. 
  • Le chamois, enfin, est ce cuir extrêmement doux que l'on a tendance à appeler daim, même si ce dernier n'est plus utilisé aujourd'hui, car il s'agit d'une espèce à protéger.

D'autres animaux, plus exotiques, sont utilisés pour fabriquer des cuirs comme l'antilope, l'autruche, le crocodile, mais aussi des poissons dont le requin, le lézard et autres serpents. 


Croûte de cuir ou côté fleur ?

Les deux côtés de la peau peuvent s'utiliser pour fabriquer un cuir. 

La couche supérieure, côté poils, est ce que l'on appelle « la fleur ». 

On considère cette partie comme la plus noble du cuir. Plusieurs traitements possibles de ce côté. 
Il y a, d'abord, le cuir « pleine fleur » qui est celui qui conserve toute la surface et le grain d'origine. Le cuir est donc plus souple et plus résistant, mais aussi plus précieux et plus coûteux. 
Lorsque la partie supérieure a été retirée, on parle de fleur sciée. Le cuir a été traité en diminuant l'épaisseur de la peau tout en conservant le côté fleur. Le cuir est plus fin et un peu moins résistant.
On peut également réaliser le nubuck  en ponçant finement la fleur du cuir pour obtenir un velours très doux. 

Enfin, le cuir fleur corrigée s'obtient également par ponçage de la fleur, cette fois pour régulariser son aspect et supprimer les défauts superficiels. 

De l'autre côté du derme se trouve la croûte de cuir. 

C'est la partie inférieure, côté chair, de la peau. La qualité du cuir utilisé est toujours indiquée dans les descriptifs. 
En effet, les traitements apportés à la croûte de cuir peuvent obtenir des aspects proches de celui de la fleur. Ainsi on retrouve de ce côté, le cuir « velours » ou « daim ». 
Cette fois, c'est l'envers du cuir, le côté interne, qui est poncé pour donner à la croûte de cuir un fini velouté. Lorsque l'on obtient une finition de cuir souple, on parle de cuir suédé.


Tannage et finissage, étapes clés du travail du cuir

Les peaux sont, tout d'abord, tannées. C'est-à-dire qu'elles sont transformées en cuir grâce à des tanins. 
La plupart du temps, le tannage est minéral ou chimique. Vous avez peut être entendu parler de cuir végétal. Ce n'est en aucun cas, un cuir issu de végétaux mais bien un cuir obtenu depuis des tannins végétaux. Ce traitement reste encore rare et coûteux. 

Le finissage, quant à lui, confère au cuir sa couleur, sa souplesse et son grain. Le traitement qui consiste à conserver la pleine fleur d'une peau et à la teinter dans la masse donne les cuirs plongés ou anilines. 
Ce finissage permet de respecter au mieux une peau de qualité. En revanche, ce sont des cuirs fragiles, très sensibles à l'eau notamment. 
Pour la fleur corrigée, appelée aussi semi aniline, les imperfections sont poncées. Le cuir est ensuite teinté et protégé en surface. 
Lorsque l'on souhaite conserver et accentuer un grain de cuir régulier pour un effet texturé, on réalise un traitement à la vapeur qui gonfle le grain, on parle de cuir foulonné. 
Enfin, le cuir peut être pigmenté avec une ou plusieurs couches de colorants opaques qui masquent les imperfections et rendent le cuir plus résistant.

 


Mais pour votre cuir préféré, rien ne remplacera sa patine. Vous savez, la façon dont le cuir de votre blouson va vieillir.
La façon dont les plis vont plus ou moins marquer, les évolutions de sa teinte.

La raison pour laquelle vous ne pourrez plus vous en séparer...